Les instruments de la Country par Marc Verdier




  

Préambule


Cette Country Music, qui nous passionne, parlons-en justement. Elle est composée de voix et d’instruments de musique (et parfois d'une pincée de bruitage).

La voix, tout d’abord, avec souvent son fameux «twang» (façon de chanter avec une sonorité très nasales) si particulier, qui nous enchante.

Masculine ou féminine, elle est déclinée de toutes les façons, à travers les accents, les intonations, les onomatopées, les chœurs, les duos ou les harmonies vocales.

Dolly Parton a dit qu’avec le «twang» qu’elle avait , elle pourrait chanter n’importe chanson, et ce serait Country ! Sûrement Dolly, mais avec quelques instruments de base, cela le serait
peut-être encore plus.

Les instruments justement, petits ou grands, simples ou très complexes, vieux ou plus récents, inventés, modifiés, détournés et parfois malmenés, ils façonnent, agrémentent et colorent toutes les facettes de cette musique si riche et aux influences si variées.

Ils vont de la guimbarde à la pedal steel, de la mandoline au piano, du washboard à la batterie, des guitares aux banjos, des cuillères aux contrebasses, du violon a l'harmonica, la liste est longue.

Georges Strait a dit que si il n’y a pas au moins un fiddle (violon) et une pedal Steel, ce n’est pas de la musique country !

Hola Mister Strait, ne soyons peut-être pas si radical, certains, et non des moindres, font de l’excellente country sans ces instruments, dont le deuxième n’existait même pas au début du XIX ème siècle !

Nous essayerons de passer en revue, à travers une série d’articles, tous ces fameux instruments, non seulement en les présentant, en les analysant et en les décortiquant, mais aussi, en étudiant leur provenance, leur histoire, leur évolution.

Pour certain, nous verrons comment ils sont nés et ont très vite évolués, et la façon dont les musiciens les ont utilisés ou les utilisent.

Nous regarderons aussi comment ils ont intégré, au fil du temps certain nouveaux instruments, et ont adapté leur musique pour en tirer toute la quintessence, et même de nouvelles sonorités.

Nous en profiterons pour analyser l’évolution de la Country Music, au fil du temps, en fonction de l’utilisation de ces instruments, du old time et country western à la country pop, country rock, voir

country rap et country R&B, et aussi au fil des états que ce soit dans le sud, l'est, et même les grandes villes maintenant où naissent de nouveaux styles.

Nous musarderons du coté des grandes ou petites marques, existantes ou passées, mythiques ou pratiquement inconnues et de leurs saga, pour voir à travers elles, l'évolution de leurs
productions, mais aussi du coté des artisans, aux USA, ainsi qu'en Europe.

Nous lorgnerons sur les musiciens qui ont imprimés leur empreinte sur certaines fabrications ou l'utilisation particulière de certains instruments.

Nous découvrirons ensemble des instruments, pour la conception desquels, des artisans développent où ont développé des trésors d'imagination, mandoline/banjo, guitares à avec plusieurs manches...


Vieille jeune musique ?

Pour bien comprendre cette musique et son évolution permanente (n’en déplaise aux conservateurs), remontons l’histoire de ce « jeune pays » qu’est l’Amérique du nord.

Remontons, mais pas trop loin, pas au « jurassique », dominé par des oiseaux carnivores de 2,5 m de haut, qui en guise de musique, ne font que crier, pas à la première colonisation chinoise ou viking, ni même au temps de Christophe Colomb, mais juste un peu plus près, au moment de la colonisation européenne massive, au XVIIIème siècle.

Les immigrants arrivent de toutes part, ils viennent là pour démarrer une nouvelle vie, mais, quoi qu’il en soit, ils ne viennent pas les mains vides, ils trimbalent avec eux, leurs traditions, leurs folklores, leurs parlers et cultures musicales, leurs instruments de musique, leur savoir faire en la matière, et leur façon de chanter.

Au début, on est dans les Appalaches, cette chaine de montagne qui sépare la plaine en bordure de l’atlantique du bassin du Mississipi au sud et des grands lacs plus au nord, plus de 2000 km de long, jusqu'à 400 km de large, mais ne dépassant pas 2000 m d’altitude.

Ils se déplacent, et construisent des habitations, soit de manière grégaire (villages) soit de manière isolées (fermes). Progressivement, ils vont avancer, à l’ouest, en Arkansas, au Texas, en Arizona, et même jusqu’en Californie (ces états n’existant pas à l’époque), ou remonter du sud, le long du Mississipi.

Ils vont pour la plupart travailler dans les champs, et faire de l’élevage. Les distractions sont rares dans ce pays tout neuf, alors, le soir, après des journées éreintantes passées dans les
champs ou a courir après des animaux, voir à la mine ils vont se retrouver entre voisins.

Une des premières activités que l’on peut avoir en groupe, c’est de faire de la musique et de chanter. Ils vont aussi le faire la journée , en travaillant, pour se donner du courage.

On joue avec ce que l’on a, des instruments que l’on a rapporté du vieux continent, ou que l’on fabrique sur place : le violon (fiddle) d’Irlande avec ses traditions celtiques ou d’Europe de l’est, le dulcimer d’Allemagne, la mandoline d’Italie, l’accordéon, un peu plus tard, la guitare d’Espagne et
le banjo d’Afrique arrivant par le sud, le long de la fameuse ancienne piste indienne, la « Natchez trace ».

Tout ce petit monde se croise et se côtoie dans le futur Tennessee, dans les environs de ce qui sera la région de Nashville plus tard. On chante, chacun à sa façon, suivant ses habitudes, comme par exemple en utilisant le « troulala- itou » d’Allemagne, Suisse ou Autriche qui deviendra « Yoddle », on réutilise des rythmes, comme la polka, la balade irlandaise, les rythmes hispaniques, des comptines...

On y retrouve de tout, jusqu’à des « riff » apparentés aux traditions grecques (sirtakis...). Les mélodies d’origines sont modifiées, des partitions circulent, copiées et recopiées maintes et maintes fois, puis transformées.

Tout un chacun y pose des paroles sur la vie de tous les jours, les thèmes sont le labeur, les désastres, les accidents, la maladie, les relations humaines, les rivalités, l’amour...

Donc, dés le départ, cette musique, est un énorme « melting pot », on ne peut la figer, rien d’étonnant donc qu’elle ait et qu’elle continue d’absorber de nouveaux instruments et de nouveaux rythmes.

C’est à la foi une musique de tradition, de part ses origines, mais aussi une musique avant-gardiste qui teste des nouveautés en permanence, il y a toujours des pionniers qui défrichent.

C’est une musique vivante, comme une langue. Si à un moment donné, certains groupes veulent la stabiliser, la classifier ou l’industrialiser, il y a toujours des rebelles (outlaws) pour
reprendre le flambeau et continuer de la faire avancer.

Par exemple, dans les années 60/70, elle s’est adoucie, notamment à Nashville, elle a utilisé des instruments de grands orchestres symphoniques, et commençait à ressembler à de la musique bien ronronnante, façon musique d’ascenseur, et la technique aidant, avec des enregistrements très « léchés », parfaits, trop parfaits. En réaction, des groupes se sont dressés (David Allan Coe, Johnny Cash, Tompall Glaser, Merle Haggard, Waylon Jennings, George Jones, Kris Kristofferson, Willie Nelson, Billy Joe Shaver...).

Ils sont revenus aux sources, aux racines (roots), ils ont faits des enregistrements plus « trash ».

Dans les années 90, encore un virage, la country music prend la direction du rock et de la pop, avec notamment Shania Twain.

Depuis 5 à 6 ans la country pop occupe une place importante, et est sans cesse plébiscitée par le public (Taylor Swift, Carrie Underwood). Plus récemment, depuis, 2008, le rap est introduit par le « rapeur blanc » Kid Rock et d’autres groupes, la country rock est beaucoup jouée dans les bars, s’approchant même du hard rock et du rock sudiste, et des groupes avec des harmonies vocales voient le jour et remportent des awards (Lady Antebellum, Gloriana...). Même le « rythm’ blues », « R & B » comme l’on dit maintenant, est utilisé depuis 2009.

Et, pour la première fois de l’histoire de la country, un chanteur de couleur Darrius Rucker est numéro un des charts plusieurs fois de suite et reçoit un awards.


Nous reviendrons au cours du temps sur l’évolution de cette musique, en fonction de l’arrivée de nouveaux instruments, commençons donc par l’un des plus anciens, le violon.

Le Violon (part1)

Né semble-t-il au tout début du XVIeme siècle en Italie, des mains d’un luthier Italien, le violon, issu, au niveau caractéristiques, de plusieurs instruments d’origines arabes et européens, est, dès le départ utilisé dans les rues, pour jouer de la musique populaire et danser. Mais, depuis, il a su conquérir ses lettres de noblesse.

Ancêtre, il a été décliné en violoncelle, en contrebasse (son beaucoup plus grave), il existe aussi en alto (plus grand), certain ont même enlevé ou ajouté une corde. Au fil du temps, on le retrouve un peu partout, en Inde, au Moyen Orient, en Asie du sud est, en Afrique du nord, en Amérique du sud, et donc aussi en Amérique du nord.

Il se compose d’une caisse en bois creuse, servant de résonateur, d’un manche lui aussi en bois, sans frettes (barrettes métalliques en travers du manche), et de cordes (plus de 70 pièces).

Ces dernières (sol, ré, la et mi), accordées à la quinte, sont au départ fabriquées à partir d’intestins grêles de mouton, et seule le « sol » n’est pas nature, elle est entourée d’un fil de cuivre (ou d’argent), par la suite, le « mi » devint métallique (pour des raisons de solidité), et un enroulement en aluminium se fit également autour des « ré » et du « la ». La différence de note entre les cordes n’est pas réglée par la tension, mais par une différence de diamètre (plus c’est fin, plus c’est aigu). L’archet, sorte d’arc plat, en bois, utilise comme corde, du crin de cheval prélevé
sur la queue.

Il faut, en principe, frotter les cordes avec l’archet pour en sortir des notes, mais pincer ses cordes avec l’index est aussi un autre mode de jeu, moins répandu.

De nombreuses façon de jouer existent : legato, staccato, martelé, sauts (ricochet, saltato, spiccato), doubles cordes, bariolages, pincement, tremolo, col legno (où l'on plaque l'archet au lieu du crin sur les cordes.

Son grand avantage, est sa légèreté (souvent moins de 400 g) et son faible encombrement (moins de 60 cm), c’est l’instrument idéal pour se déplacer, on peut l’emmener partout . Il a sûrement

été l’un des plus utilisé !

C’est un instrument qui donne du rythme, par conséquence, il agrémente facilement les danses.

On le retrouve beaucoup dans la musique « Cajun », en compagnie de l’accordéon sur un rythme très saccadé et entrainant.

Anecdote : Un des artistes parmi les plus célèbres de cette musique, Doug Kershaw (plus de 25 albums en 50 ans), violoniste virtuose (et multi-instrumentiste), a même vu une de ses chansons, enregistrée en 1961, « Louisiana man » (et par là même, le violon), être la première a être jouée dans l’espace lors du retour de la lune à la terre dans la capsule Apollo 12, en 1969.


Dans le dernier numéro, nous avons vu la première partie sur le violon, avec ses origines et sa constitution, nous y reviendrons, mais par le biais de son utilisation en country music avec des
interviews d’artistes l’utilisant, et en parlant des fabricants.

Le Dulcimer

D’origine nordique et celte, il appartient à la famille des « Cithares ». Il existe de nos jours sous deux formes : Le « Hammered Dulcimer » (de hammer : marteau), qui est un instrument
à cordes frappées, et le « Appalachian Dulcimer » (appelé aussi « Mountain Dulcimer » ou « Appalachian Zither »), à cordes pincées, qui sera l’objet de cet article.

Ses cousins sont « l’épinette des Vosges » (de France), le « Hummel » (de Hollande), le « Scheitholt » (d’Allemagne) ou encore le « Langeleik » (de Norvège).

Il est apparu dans les années 1800 dans le sud des Appalaches. Il est basé, comme beaucoup d’instruments occidentaux anciens, sur la gamme diatonique (appelée aussi heptatonique), c'est-à-dire qu’il peut jouer seulement les 7 notes de la gamme, il ne possède ni « dièse » ni « bémol » et ce, sur un peu plus de deux octaves.

Usage : Il servait surtout à soutenir la voix, donc peu importait la justesse de l’accordage par rapport aux notes, l’essentiel était de l’accorder par rapport à la voix, et que les cordes le soient entre elles. Beaucoup utilisé lors de l’immigration aux Etats-Unis, notamment en « Old Time Music » il était tombé en désuétude, mais connaît un renouveau depuis les années 50/70 (en musique Folk).

Fabrication : Il est composé d’une caisse de résonance en noyer, en forme sablier (hourglass) ou de larme (teardrop), il existe aussi une ancienne forme en triangle (blockviol).

Sa table (le dessus) est souvent en épicéa. Les ouies (de deux à quatre) peuvent avoir différentes formes (trèfle, losange, cœur ...).

Contrairement à d’autres instruments, le manche (en merisier) est fixé sur toute sa longueur sur la table, et il est fretté.

Il possède en général quatre cordes, mais il en existe des modèles avec seulement trois : deux bourdons (la grave, la plus éloignée du joueur et la médiane) et deux chanterelles (aigues) accordées à l’unisson (souvent en Ré), les plus près, sur lesquelles on joue les mélodies (donc à l’inverse d’une guitare, la grave est la plus éloignée, même pour les gauchers.

Il en existe certaine variantes avec 4 cordes équidistantes utilisés pour le Jazz par exemple, il y a aussi des modèles électriques utilisés pour de la musique Rock (avec une caisse pleine).

Certain modèles ont même un double manche, d’autres, un résonateur (comme le banjo), cela va même jusqu’à « l’Aquavina » dont le résonateur est partiellement rempli d’eau (ce qui produit des « Harmoniques » en l’agitant).

Jeux : On en joue sur une table ou les genoux, même si certain l’utilisent comme une guitare (avec seulement 3 cordes inversées et un corps plus fin), on emploie un onglet ou un médiator, avec une main pour faire vibrer les cordes, et le bout des doigts de l’autre main pour faire les notes, grâce aux frettes (on peut aussi faire des accords), voir un petit morceau de bois (bambou), mais, sans faire d’accords.

Avec les Chanterelles, on joue seulement la mélodie on peut également utiliser les autres cordes pour un effet « Drone » (notes soutenues ou répétées en soutien).

Il peut-être utilisé aussi, de façon plus moderne en « picking » (avec les ongles des doigts) comme la guitare ou la basse.

Il est utilisé par des écoles de musique pour sa facilité d’apprentissage, ce qui convient particulièrement bien aux débutants.

Accord : Bien qu’accordé traditionnellement en DAD (pour les connaisseurs, « rapport » 158 : Ré, La Ré, le Ré grave étant le Ré « troisième » de la quatrième corde de la guitare), la médiane est alors accordée avec la grave sur la quatrième frette, et les deux chanterelles avec la médiane sur la troisième frette. Il est souvent accordé en DAA (rapport 155 : « Ionien »), plus facile pour débuter (idem en CGG ou GDD), voir en DGD (rapport 148 : « Ionien » inversé), la médiane (quarte) est accordée sur la troisième

frette de la grave, et les chanterelles sur la quatrième de la médiane, en mettant un capo sur la première frette, on peut jouer en « Dorien » voir mettre la deuxième corde en A (« Mixolydien »), et même avec un capo en « Eolien » DAC (rapport : 157, accordé à la quinte en Ré et La), pour des mélodies en mode mineur.

Dans des versions modernes, une frette a été rajoutées entre la sixième et septième frette (octave) appelée « six et demie » cela permet de jouer en mode « Ionien » accordé en DAD (accord de la méthode traditionnelle « Mixolydien »), attention tout de même, pour les tablatures, l’octave est toujours désignée par la frette 7.

Production : Souvent fabriqué par de petites entreprises familiales, un peu moins industriellement, on trouve facilement des plans sur le net pour en construire un.

Prise de son : Un couple ORTF ou un grand AB avec deux Schoeps ou deux 414 (AKG), un Schoeps et un 414, l’un près de la caisse (grave), et l’autre au dessus du milieu du manche (corde), ou un seul U67 (Neumann) placé au dessus.

Références : Il existe depuis 1970 un magazine (http://www.dpnews.com/) Dulcimer Players, ainsi qu’une communauté sur le net (http://www.everythingdulcimer.com/) Everything Dulcimer.

La Guimbarde

La Guimbarde ou « Jew’s Harp » (ou un autre de la centaine de nom dont elle est parée) est un instrument de musique de type idiophone (c'est-à-dire qu’il produit lui même son son). Il est très ancien, peut-être l’un des plus vieux !

Origine : Très présente en Asie (quatre siècles avant J.C.), elle l’est aussi en Turquie, et elle existait déjà en Europe au temps des Gallo-Romains.

Son nom qui n’a rien avoir avec le peuple « Juif », vient peut-être du mot Français « jeu », ou bien du mot « Juice », en référence à la salive produite parfois durant son utilisation par les enfants ou les débutants.

Usage : C’était l’instrument magique par excellence des « Chamans ».

Dans certains pays, en Europe, en Chine, au Vietnam, ainsi que dans les iles du pacifique, les jeunes hommes s’en servaient pour faire la cour aux demoiselles. De partout dans le monde, la Guimbarde a une connotation érotique, elle fut même interdite dans la société puritaine de la Vienne du 19 ème siècle.

Aux Etats-Unis, elle a servi d’objet de troc avec les tribus amérindiennes, on la mentionne dès 1650. Il parait qu’Abraham Lincoln était un joueur passionné par cet instrument durant sa jeunesse. On la retrouve dans nombre de morceaux country, et même au cinéma (musique de film western d’Ernio Morricone).

En Inde, c’est un instrument de musique savante. Elle a été utilisée en psychothérapie.

La Guimbarde est idéale pour le voyage. Elle s’utilise en accompagnement, mais des pratiques solistes existent, des symphonies et concertos ont même été écrits pour elle.

Peu pratiquée en école de musique, son usage se transmet de manière familiale, ou par initiation d’un maître. C’est l’avènement de l’harmonica qui favorisa son déclin.

Fabrication : Elle est composée d’une d’armature, généralement en métal (mais aussi en bois, en bambou, et en ivoire), courbée, dont les deux extrémités sont parallèles et assez proches, et entre ces deux dernières, est fixée au coté opposé une languette (il peut y en avoir plusieurs).

Jeu : On tient l’instrument d’une main, par une des branches, en la plaçant devant la bouche (qui sert alors de résonateur), elle est appuyée sur les dents ou les lèvres.

De l’autre main, on actionne la languette, avec un ou plusieurs doigts. On obtient des « harmoniques » en bougeant la langue et différents effets en inspirant ou expirant, en gonflant les joues, ou en chantant. Groupe de dicussion The Jews Harp Guild

Production : De fabrication artisanale ou industrielle, ou provenant de collections anciennes, on en trouve dans tous les magasins de musique.

Prise de son : Avec un SM57/58 (Shure), ou un U87/U67 (Neumann) ou un statique à large membrane, attention aux bruits captés, lié au faible niveau produit par l’instrument.

Quelques notions utiles

La gamme : Do (C), Ré (D), Mi (E), Fa (F), Sol (G), La (A) et Si(B).

Une Octave : 7 notes, 5 Dièses et Bémols, soit douze demi tons.


Dans le dernier numéro, nous avons vu la guimbarde et le dulcimer, instruments en perte de vitesse, ce mois ci, ce sera différent, l’harmonica (harp, french harp, mouth organ...) est toujours sur le devant de la scène !

L’Harmonica

Comme nous l’avons vu le mois dernier, c’est l’instrument qui a précipité le déclin de la guimbarde, avec laquelle, il partage le principe de «anche libre» (ainsi qu’avec l’accordéon).

C’est un «instrument à vent», et à bouche. L’air mis en mouvement par le musicien, passe librement sur la anche, et la fait vibrer (dans l’accordéon, c’est un soufflet, pour la guimbarde, c’est le doigt).

La particularité, c’est que l’air génère des notes, aussi bien en soufflant qu’en aspirant.

Origine : Ses lointains ancêtres, tous les deux Chinois, ont plus de trois mille ans :

• Le Sheng, ou orgue à bouche, que l’on retrouve aussi au Vietnam (Keyn), en Corée (Sian) et au Japon (Sho), dont la anche était en roseaux, est composé de plusieurs tuyaux (17 à 30).

• Le M’buat, d’origine Chinoise lui aussi.

Type : Il se divise en plusieurs grandes familles :

• Le diatonique à lame simple, le plus répandu, accordé Richter (ou semi diminué), petit, une douzaine de cm, pas cher. Il ne joue que la gamme (voir Dulcimer).

• Le chromatique avec ou sans tirette.

• Le diatonique trémolo, une vingtaine de cm, deux anches par note, accordées soit à

l’octave, soit légèrement décalé (sonorité trémolo). Il peut jouer les 1⁄2 tons, et par certaines techniques, on peut réussir à jouer des notes manquantes. Il permet même avec la technique «tongue blocking» de jouer des accords en même temps que la mélodie.

• Le basse chromatique.

• L’Harmonica d’orchestre, accompagnement (jouant seulement des accords) ou mélodique.

Usage :

En Europe, il n’est plus à la mode, mais au Japon (et en Asie), par exemple, on trouve des orchestres complets interprétants de la musique classique, et aux États unis, on le retrouve toujours dans le
Blues, le Jazz, le folk et la Country music.

En France, plusieurs figures de proue l’ont fait apprécier depuis des décennies :
• Charlie Mc Coy, harmoniciste renommé de Nashville, il joue, sur scène ou en studio (des centaines de sessions par an), aux Etats-Unis, au Japon et en Europe. Il a souvent accompagné la plupart des Stars américaines, et en France Eddy (Schmoll) Mitchell sur ses enregistrements (ainsi que Johnny Halliday).

• Gérard et David Herzhaft, écrivains et musiciens, auteurs de livre sur l’Harmonica

C’est un instrument fragile, il est petit, donc tombe facilement, ses anches se cassent souvent, mais comme il est, en général, d’un prix très abordable, les musiciens en rachètent souvent des neufs.

Il a le même registre et le même timbre que le violon, il peut donc le remplacer dans des groupes ayant peu de moyen.

Il est parfois utilisé en thérapie, comme exercice complémentaire pour certaines affection ou déficiences pulmonaires.

Cet instrument, est un des piliers du paysage musical américain.

Histoire :
Très utilisé dans la musique traditionnelle (ancêtre de la Country), on le retrouve très vite dans les premiers enregistrements de Country music. Deford Bailey, l’un des premiers chanteurs de Country «black», en jouait sur la scène du « Grand Ole Opry » dans les années 20. Abraham Lincoln en avait toujours un dans ses poches, et Billy le kid en jouait.

Jeux : On joue donc en soufflant dedans ou en aspirant, et en bouchant certains trous avec la langue.

On le tient classiquement, la note la plus grave à gauche, entre l’index et le pouce de la main gauche, la main droite complétant la tenue et servant de caisse de résonnance, les doigts servent aussi à bouger les tirettes, ou à masquer les sorties pour modifier le son.

Il existe de nombreuses façons de jouer : «deep relaxed», «pucker», «tongue blocking», «U-block», nous y reviendrons lors d’interviews d’artistes.

Chaque Harmonica a une tonalité, les musiciens en ont donc souvent au minimum une douzaine avec eux, regardez bien durant un concert, vous verrez une petite mallette, ou bien un gilet avec de multiples poches, ou bien une ceinture façon cartouchière, il faut bien les loger quelque part ! Quand le musicien joue aussi d’un autre instrument (guitare, ou autres), il utilise un porte Harmonica, un accessoire en fil de fer, reposant sur la poitrine, supportant l’instrument sur son dessus, et tenu par un collier faisant le tour du cou.

Accord : Il existe plusieurs accordages :

Richter : Sur un Harmonica à 10 trous, il est décliné en 12 (un par note).

Country : Modification des notes aspirées du 5 ième et 9 ième trou.

Autres : Pour certaine musique, et surtout pour gagner en rapidité, il est accordé de manière à obtenir des notes ou des accords spécifiques ou difficiles à obtenir sur un même Harmonica, ou à changer des notes.

Fabrication : Le corps principal « comb », est souvent en bois, mais dans les modèle bas de gamme, cela peut-être du plastique (ABS) et pour le haut de gamme, il peut-être en métal (ex titanium). Le problème avec le bois, c’est qu’une fois en contact avec la salive du musiciens, il peut gonfler ou moisir, on choisi donc des bois résistant, ou traités. Il comporte 10, 12, 14 ou 16 trous «hole».

La plaque de anche «reed plate», est en cuivre, mais peut-être en aluminium, voir en plastique. Chaque anche est rivée sur la plaque (mais peut être soudée ou vissée).

L’habillage (deux plaques : cover plates) est en métal ouvragé (cela peut-être un très bel objet).

Sur les Harmonica chromatique, on trouve des valves en plastique (windsavers), en tissus ou téflon, collées sur la plaque à anche, qui bloque le passage de l’air dans un sens ou l’autre.

On y trouve également des lamelles, ajourées et coulissantes, finissant par un bouton, qui permettent de rediriger l’air sur une plaque à anche ou une autre.

Sur les modèles élaborés, une pièce supplémentaire est fixée sur le devant (mouthpiece), elle sera en contact avec la bouche, et facilite le déplacement.

Production : Il semble qu’il est vu le jour sous sa forme actuelle, dans plusieurs pays d’Europe, l’Espagne, la France, l’Allemagne dans les années 1800. Il commence à être commercialisé en Europe vers 1820, les immigrants aux Etats-Unis, en apportent avec eux.

C’est vers cette époque, qu’apparait une deuxième anche par trou, permettant de jouer différemment à l’inspiration ou à l’expiration.

En 1830, en Allemagne, Messmer, le fabrique en série, c’est à la fois un petit instrument de musique, et un bijou. En 1855, Mathias Hohner se lance lui aussi dans la fabrication, et en fait parvenir à son cousin Hans aux Etats-Unis en 1855. C’est alors la création de la sté Matth Hohner AG qui va véritablement industrialiser sa fabrication. Dans les années 1890, il s’en vendra plus d’un million par an. Au début du vingtième siècle, il se vend par dizaine de million.

Même de nos jours, il semble bien qu’il soit l’instrument le plus vendu au monde.

Pourquoi cet engouement, dès le début ? Et bien l’harmonica est facile à transporter, c’était l’idéal pour les pionniers qui allaient conquérir le nouveau monde et les voyageurs de tout poils.

Outre la marque Hohner, il est fabriqué par Seydel (marque encore plus ancienne), Bushman, Hering, mais aussi par des marques Japonaises comme Tombo (plus d’un siècle), Suzuki, Yamaha...

Prise de son : C’est un instrument à vent, donc micros statiques sont plus ou moins proscrits. La plupart du temps, on utilise un micro dynamique pour la voix (ex : SM58 Shure), mais de nombreux

musiciens utilisent toutes sortes de micros, afin de produire des sons différents. Ils jouent juste devant le micro, mais le plus souvent, en tenant dernier en même temps que l’instrument, ce qui

permet de mieux gérer la position et donc le son produit. Il existe certains micros spécialisés, spécialement fabriqués pour l’harmonica. Il existe même des Harmonica électriques (Harmonix).

Références : Bibliographie : « Le livre de l’Harmonica » (Gérard et David Herzhaft).


Dans ce nouveau numéro, nous allons découvrir un instrument relativement récent en country

music, à peine plus d’un demi siècle, et qui a subit une évolution rapide et extrêmement

complexe !

Pedal Steel Guitar

C’est plus qu’un instrument en lui même, c’est une façon novatrice de jouer, qui a conduit à l’adaptation et à la modification de plus en plus sophistiquée d’un ancien (3300 ans) instrument à corde : la guitare (nom espagnol datant de 1200).

Origine : 1885, nous sommes à Hawaï, et l’histoire veut que Joseph Kekuku, un petit bonhomme de moins de dix ans, se balade avec sa guitare, le long d’une voie ferrée, et curieux, il ramasse un boulon. Comme le font souvent les enfants, ils testent, ils essayent de nouvelles choses, il frotte donc l’objet en métal le long des cordes de son instrument. Il est surpris et intrigué par les sons produits. Une fois rentré chez lui, il va le refaire, mais cette fois, avec un manche métallique de couteau, et voilà, la guitare hawaiienne est née !

Bien sur, ce n’est peut-être pas lui, bien sur, ce n’est peut-être pas l’exacte histoire, peut-être plusieurs humains ont-ils fait cette découverte à la même époque, mais le fait est, qu’à partir de là, rien ne sera plus comme avant dans le monde de la guitare !

Histoire d’une évolution :

Cette façon novatrice de jouer devient vite très populaire dans les iles. On tient la guitare à plat, sur les genoux, et on joue en déplaçant une barre de métal («steel bar» ou «tone bar»)
ou de verre («bottleneck»), le long des cordes. Les sons obtenus sont «trainants». Le manche peut rester carré, car les mains n’ont plus besoin de passer dessous. Les cordes sont placées
plus haut, car il n’y a plus besoin d’appuyer dessus pour les faire toucher les frètes. Mais elle a conservé ses 6 cordes.

Des navigateurs portugais exportent ce nouvel instrument vers l’Europe et les Etats-Unis, où il devient très vite populaire. Il sera utilisé pour le Jazz, le Swing, le Blues, le Gospel, le Bluegrass et la Country en général...

Le problème de la guitare, à cette époque, c’est son manque de puissance par rapport à d’autres instruments. Dans les années 1920, les frères Dopyera, d’origine Tchécoslovaques, imaginent un dispositif permettant à une guitare d’avoir le son plus fort qui lui manquait dans les groupes musicaux. Il s’agit d’un disque en métal perforé, un résonateur, sur lequel s’appuie le chevalet (support bas des cordes). C’est le Dobro (dopyera brothers), on en joue aussi de la même manière que la guitare hawaïenne, mais le son obtenu est plus fort et plus métallique. Nous y reviendrons dans un prochain article. «Dobro» est donc une marque, le nom de l’objet est en fait «steel guitar».

Dans les années 1930, c’est l’arrivée de l’électricité. Grace à elle, on va pouvoir installer des micros sur les guitares, et grâce à des amplificateurs, la guitare (et toutes ses dérivées) obtient enfin la puissance qui lui manquait !

De ces deux cousines acoustiques, à savoir la «guitare hawaïenne» et la «steel guitare», va naître un hybride, la «lap steel guitar». Les frètes ne sont plus que des repères, et la caisse diminue de plus en plus, jusqu‘à devenir un manche creux, et même un simple manche avec un microphone.

Finie la façon traditionnelle de jouer de la guitare, avec ces instruments, on joue assis, avec l’objet sur les genoux, ou bien debout, la guitare tenue à l’horizontale par des sangles courtes.

De part les différents styles musicaux («Hula », «Hapa-haole», «Country», «Western-Swing» ...), dans lesquels on utilise les «lap steel guitar» (années 30 à 40) et des besoins des musiciens, elles sont progressivement modifiées. Le nombre de cordes augmente à 7, 8, 9, 10. Comme cela n’est pas suffisant, on ajoute un deuxième manche, voir un troisième ou un quatrième afin d’obtenir différents accords. Cela conduit à les fixer sur un support et elles deviennent des «console steel guitar».

Pour obtenir certaine notes dans les accords, des pédales sont ajoutés pour faire varier la tension (effet de «bend») d’une ou deux cordes seulement. Comme les musiciens en veulent toujours plus, on rajoute des leviers ou des genouillères. Nous sommes dans les années quarante, et à partir de là, la «pedal steel guitar» va connaitre ses heures de gloire !

Durant la guerre de 45, dans le Jazz et le swing, elle va remplacer les cuivres qui régnaient en maître jusque là. Elle va même voler les solos au saxophone.

Dans le blue-grass, lancé comme genre musical à part entière par Bill Monroe en 1945,traditionnellement, le violon, le banjo et le dobro, se partageaient les solos. La pedal steel va emprunter les plans d’un des deux plus rapides, à savoir le banjo, avec des jeux à trois doigts, et se tailler une place de choix dans la country music en générale, et ainsi prendre une place prépondérante dans ce style musical !

Dans les années cinquante, la guitare électrique moderne, prend le pas, notamment dans le rock’n roll, ceci contribuera au déclin de la pedal steel dans plusieurs genres musicaux. Malgré tout, elle restera

très prisée jusqu’à nos jour.

Jeux : Le steeler est assis devant son instrument, son pied droit actionne la pédale de volume, ce qui permettra de faire durer une note. Le pied gauche peut appuyer sur les différentes pédales.

Les genoux peuvent pousser les leviers à droite ou à gauche. Comme pour la guitare, le jeu se fait avec la main droite (pour les droitiers), la main gauche n’étant qu’un exécutant déplaçant la «steel bar» comme un sillet mobile ((support haut des cordes).

Cette dernière est tenue perpendiculairement au manche, et appuie de manière égale sur toutes les cordes à la fois. Il existe toutefois, une technique appelé «slanting», dans laquelle le slide est tenu avec un certain angle.

Les doigts sont chaussés de plectres ou «fingerpicks» («thumbpick» pour le pouce) permettant de pincer les cordes : beaucoup de jeux par 3 notes issus du banjo. Un doigt qui ne joue pas bloque la corde («blocking» ou «muting») de manière à avoir des sons clairs non pollués par un restant de résonnance. La vitesse s’acquiert par de très longs entrainements.

Certains disent que cela se conduit comme une voiture !

Fabrication : Dans sa forme actuelle, elle a une structure carrée, un habillage en plexiglas, avec deux manches avec dix cordes, de deux à neufs pédales et plusieurs leviers. Elle comporte plusieurs microphones, et n’a aucune caisse de résonnance. Le tout se démonte et se replie dans une mallette moyennement encombrante, mais assez lourde.

Il faut aussi penser au siège (petit banc), faisant aussi office de rangement.

Accord : Beaucoup de travail pour accorder cet instrument devenu très complexe. Cela peut se faire à l’oreille, ou avec l’aide d’un accordeur.

Comme le piano, les notes doivent être légèrement modifiées (ex : la 436 au lieu de 440hz) de manière à ce que l’ensemble sonne juste ! Souvent, le manche le plus près du «steeler»

est accordé en C6, et l’autre en E9 (C : do), mais il existe bien d’autres façon de l’accorder. Nous y reviendrons lors d’un autre article plus orienté «steelers», et ces derniers nous confieront tous leurs secrets.

Production : De nombreux fabricants produisent des «pedal steel». C’est un instrument cher, comptez environ 1000 € pour un début de gamme (300 € seulement pour une «lap steel») et facilement

jusqu’à 5000 € pour un excellent modèle. Les modèles les plus courants ont deux manches et 10 cordes, mais il en existe avec douze cordes, voir avec un seul manche mais avec quatorze

cordes et même avec trois manches !

Prise de son : Comme pour une guitare électrique, prise directe ou sur une DI (suivant la distance), et à travers des pédales de volume, d’expression et/ou d’effets.

Références : Bibliographie : La méthode de J. Y. Lozach ; “pedal steel guitar" de Winnie Winston & Bill

Keith. Vidéo : DVD Jeff Newman.

Forums : steelguitarfrance.forumactif.com alternativ-steel.forumactif.com


Dans ce nouveau numéro, nous allons découvrir un instrument de forme « classique », d’origine sud-européenne, utilisé, comme tel par les immigrants, puis modifié aux Etats Unis durant la deuxième moitié du XIX siècle, et remis fortement au goût du jour dans les années quarante.

La Mandoline

Origine : C’est un «chordophone», c’est à dire qu’il produit un son par vibration de cordes.

Les premiers instruments à cordes sont apparus il y a environ 15000 ans, un peu partout dans le monde. On en trouve des représentations sur des peintures dans les grottes, notamment en France. C’était d’ailleurs plutôt, au début, un instrument à une corde, qui ressemblait à un arc, la corde était pincée ou frappée. Plus tard, lui sera adjoint une caisse de résonance, puis d’autres cordes.

Elle appartient à la famille des Luths, et descend directement des Luths européens. On trouve des traces de cette famille, déjà en Mésopotamie, Egypte (représentée sur des fresques dans des pyramides), près de 2000 ans avant notre ère, ainsi qu’en Inde, en Chine, en Grèce, et en Perse. Dans ce dernier pays, l’instrument porte le non de «Barbat». C’est un instrument qui comporte un manche, fretté ou non, et une caisse de résonance en forme de larme (tear), l’ensemble est construit en bois. On distingue deux variétés, ceux à longs manches, et ceux à manches courts, la mandoline fait partie de ces derniers. Il peut avoir de 8 à 35 cordes (4 à 19 chœurs ou «courses», de deux ou trois cordes).

Vers le VIIe siècle, il s’appelle «al ud», dans le monde arabe («oud» étant le bois), on le retrouve donc tout naturellement entre le VIIe et le XVe siècle, en Espagne, apporté par les Maures, puis en Italie et en France, grâce au commerce côtiers et au retour des croisés (XIe siècle). Il porte alors des noms comme «Pandura», «Dambura», «Mandura» et «Mandola» en Italie (voir «Mandolina» pour les petits modèles).

Histoire : La Mandoline est arrivé aux USA avec les premiers colons venant de l’est et du sud de l’Europe, qui l’utilisent comme un instrument traditionnel. Puis, son utilisation s’amenuise, mais il redevient très en vogue dans le dernier tiers du XIXe siècle (immigration italienne). Ce fût le premier instrument à corde enregistré (cylindre Edison).

Au début du XXe siècle, il y avait beaucoup d’école de musique l’utilisant, et on le retrouvait en très grand nombre dans les catalogues de Sears et Montgomery.

Puis la compagnie Gibson, en fit une énorme propagande, et favorisa la création d’orchestre de Mandolines (basse, alto, ténor, soprano, etc.). Ces orchestres jouaient dans des salles de spectacle, de la musique classique ou populaire, ou accompagnaient des pièces de théâtre.

En compagnie de Guitare et de Banjo, la Mandoline enthousiasmait la classe moyenne.

Orville H. Gibson, en 1898, dessina et fabriqua une mandoline de forme particulière, qu’il fit breveter. En 1902, un groupe d’hommes d’affaire, achetèrent la licence, et créèrent la «Gibson Mandolin Guitare Co», mais Orville n’en était pas un associé, seulement un consultant.

En 1905 sortit le modèle A4, avec une table et un fond légèrement bombés (issus du violon), qui devint le style de la Mandoline américaine. En 1910, la firme sortit le modèle F4.

En 1922, sous l’influence de Llyod Allayre Loar, le nouveau ingénieur acousticien, Gibson sort le modèle F5, avec un chevalet réglable, un pont en ébène (en deux parties), ajustable, et la fameuse forme «Snake head», tête de serpent, du contour supérieur.

Il existe encore un peu moins de 200 modèles «F5», signées et datés par Loar lui même, et qui s’arrachent à prix d’or..

En 1945, Bill Monroe, au «Grand Ole Opry» (encore au Ryman Auditorium à l’époque), redonne un formidable coup d’élan à la Mandoline. Avec sa nouvelle formation «The Original Bluegrass band», Il va, avec sa Mandoline accompagné d’une Guitare, d’un Banjo, d’un Violon et d’une Basse, créer un nouveau style de musique : le «Bluegrass». Dans ce genre, il va pouvoir, grâce à une nouvelle façon de jouer de son instrument, sortir de lui et exprimer toute son agitation et son feu intérieur. Le jeu des quatre

autres instruments en sera modifié lui aussi.

A cette époque c’était le plein « Boum » pour les radios, et ce renouveau dans le jeu de Bill, fit redécouvrir et adorer la Mandoline aux américains.

Elle resta ensuite omniprésente dans la Country Musique, mais revint au goût du jour dans les années 60 et 70 dans le «Nashville sound», puis vers la fin des années 80 grâce aux néo- traditionalistes.

Jeux : Le plectre, tenu entre le pouce et l’index (ou le majeur), pince les cordes et permet de faire les trémolos typiques de la Mandoline.

Les cordes en boyau, sont jouées souvent avec les doigts, et celles en métal, plutôt avec un plectre (médiator).

J’ai même vu à Craponne, un musicien du groupe « Big Smith », en jouer, comme une guitare électrique, avec un son saturé !

En country musique traditionnelle (Old Time), la mandoline servait juste d’accompagnement. Mais, dès les année trente, Bill Monroe, jouant en duo avec Charlie Sang, pour contraster avec les harmonies vocales de leurs deux voies, jouait de manière saccadé, des séries de notes très rapides.

Fabrication : La caisse, traditionnellement plate dessus, est souvent en épicéa, et le fond bombé (ou coquille), peut être en tilleul, érable, cerisier, ébène, ou bois de rose. Il est fait d’un assemblage de fines bandes, collées entre elles par la tranche.

Le manche en bois tendre (nato, érable, acajou), avec dessus une plaque (touche) en ébène ou en palissandre, avec ou sans frètes.

Pour les «Archtop», façon Gibson, la caisse et le fond sont légèrement incurvés.

Deux formes existent : la ronde «A» (comme Amande : Almond), utilisée en musique classique, ou «Folk», ou la forme «F» (comme Florentine ou comme la forme en «F» des ouies) avec deux ou trois pointes sur le bas et une volute sur le haut, utilisée en Country, dans la musique Irlandaise et en Bluegrass.

La caisse peut comporter deux à trois trous (rosaces), souvent de forme ovale, et entourés d’écaille ou de marqueterie, ou avec deux découpes en forme de «F», une en dessus des cordes, et une en dessous.

Les cordes sont en boyau, groupées par chœurs ou en nylon, ou en métal (issue du Clavecin), ex : bronze (D’Addario J62).

Le chevalet, souvent en bois d’arbres fruitiers, mais aussi noyer, ébène, est placé entre 15 et 20% de la longueur de la caisse.

Les frètes, en métal nickelé, sont très fines, et difficiles à mettre en place.

Au bout du manche, le chevillier, supporte des chevilles, ou des mécaniques, pour tendre les cordes.

Variantes : La banjoline, une Mandoline avec une caisse de résonance de Banjo (peau tendue) et un manche de Mandoline.

La Mandoline électrique, ou Mandoguitare, sans caisse de résonance, mais avec des microphones, ex : Epiphone (célèbre marque, rachetée par Gibson) Mandobird VIII Vintage Sunburst.

Accord : La mandoline en forme de larme avec 8 cordes, soprano, est accordée comme le violon, en quintes, c’est à dire : sol, ré, la et mi (G, D, A, E), du grave vers l'aigu.

Les modèles Alto le sont en do, sol, ré, la (C, G, D, A).

Les ténors accordées un octave en dessous de la soprano

Les basses accordées à l’octave grave de l’alto (comme le violoncelle).

La Mandobasse, avec 4 cordes accordées en quartes (E, A, D, G).

La contrebasse avec 7 à 8 chœurs (fa la, ré sol, si, mi, la) et une chanterelle seule.

Production : De grandes marques fabriquent des mandolines type «A» (les moins chères) et type «F», Gibson (2000 à 25000$), Epiphone (300 à 500$, marque d’origine Grecque), Fender (2 à 300$), Ozark (300 à 1000$), Ovation (7 à 800$, marque qui fera l’objet d’un article particulier)

Prise de son :On peut utiliser un microphone placé devant, comme pour le Dulcimer, un SM57/58 (Shure), un U87/U67 (Neumann), ou un statique à large membrane.

Elle peut être aussi équipée d’un micro interne (électro-acoustique) d’origine, ou fixé sur une ouïe, ou à travers la caisse ou collé sur elle même, capteur Schertler Electrodynamique Dyn M, AKG C406 (à condensateur), L.R. Baggs Radius-M ou intégré dans le chevalet (piezzo Fishman M100), Shadow série SH92(0,5,6).

Références : “History of the Mandolin", par Charles Hunt. “Singing Cowboys” and Musical

Mountaineers par Bill C. Malone. Forum MandolinCafe.


Dans ce nouveau numéro, nous allons découvrir un instrument ayant une forme bizarre, il est à part dans la famille des instruments à cordes pincées, ainsi que la sonorité produite. Il ne laisse pas indifférent, on le déteste, ou on l’adore.

Le Banjo

Origine : Le Banjo est un instrument de musique à cordes pincées d’origine nord-américaine.

Il est dérivé des luths ouest-africain, certainement le «Kimbundu», ou le «Akonting» (mais aussi : Jola, Igbo, Xalam, ngoni...), rapportés par les esclaves noirs africains déportés aux Etats-Unis (XVIIe siècle). Ce sont ces derniers qui servirent de base aux fabricants des premiers gourd-banjos (Banjo en forme de gourde).

C’est entre 1830 et 1840, que naît vraiment sa forme moderne, avec sa table d'harmonie à membrane,

et c’est à cette période qu’a commencé son industrialisation et sa commercialisation.

On retrouve les plus vieux écrits sur cet instrument, dans un récit de voyage écrit par Sir Hans Sloane en 1688 et publié à Londres en 1707.

Son nom, peut provenir de différentes appellations «Bandore» (Portuguais), «Bandurria» (Espagnol), «Bamboo» (Affrique), «Banji», «Banjar», «Banjer», «Banza»...

Histoire : Les premiers musiciens, noirs au départ, exploitèrent à fond ses possibilités rythmiques, et ils en eurent beaucoup de succès, à tel point que les musiciens blancs du Sud des États-Unis s'y intéressèrent très fortement et adoptèrent l’instrument.

Le Banjo fut beaucoup utilisé dans le style «Dixieland» (au début du Jazz), lors de la dernière décennie du XIXe siècle, et resta très en vogue jusque dans les années 1930.

Il renoua avec le succès après la Seconde Guerre mondiale grâce principalement à deux américains : Pete Seeger (style traditionnel du Sud), et Earl Scruggs. Ce dernier fit partie des «Blue grass boys» de Bill Monroe, qui lança le style Bluegrass, puis fonda son propre groupe les «Foggy mountain boys», avec le guitariste Lester Flatt.

Actuellement, on retrouve le banjo dans un grand nombre de chansons country, tout style confondu, même très musclés, comme dans «Save a horse ride a cowboy» de Big & Rich, ou on le retrouve dans un jeu
«bad banjo».

De nos jour, le banjo à 4 cordes est très utilisé au Maroc, dans la musique «chleuh» contemporaine, notamment par des groupes comme Oudaden, Izenzaren, Imghrane, Ait Laman, Ait Elati, Bizenkad. En Algérie, en Musique populaire Chaabi, il a pris la place de la Kuitra depuis sa découverte par les musiciens locaux.

Jeux : On peut jouer du Banjo, de plusieurs façon, à mains nues, ou avec des plectres.

Méthode «Frailing», c’est la plus ancienne, elle est utilisée pour la musique des Appalaches, en «Old time», ou des chansons où le Banjo est l’instrument principal. Elle ressemble étonnamment à celle utilisée pour le Akonting.

Elle se joue sans plectre, au lieu de pincer les cordes, on les frappe en direction du bas en utilisant le dessus de l'ongle de l'index et/ou du majeur (brush), la main étant presque fermée.

Les musiciens, guitaristes de formation, ont parfois du mal, avec le pouce qu’ils utilisent plutôt sur les temps, pour marquer la basse.

Méthode «Clawhammer», très utilisée par le légendaire Clarence Ashley, est similaire à la «Frailing», mais en plus, le pouce, lui, fait résonner la cinquième corde (drone string) sur le «Et» du «Un deux ET trois quatre». On peut aussi se servir du pouce pour faire sonner les autres cordes (drone), souvent sur le «Et».

Méthode «Scruggs style», elle est la plus récente, et très utilisée pour le Bluegrass.

Son nom vient du célèbre musicien Earl Scruggs

On emboîte des plectres sur trois doigts, et on pince les cordes en direction de haut. Cette technique permet d’être plus rapide, elle sert dans les solos en Bluegrass. Elle est aussi utilisée en Jazz, par exemple par Bella Fleck.

Vous l’avez certainement entendue utilisée dans le célèbre morceau «Dueling banjo», repris dans le film «Délivrance», mais avec un duel Banjo/Guitare, au lieu de Banjo/Banjo.

Accord : Le Banjo est souvent accordé en sol3, ré2, sol2, si2, ré3 (G, D, G, D, B). On voit que la corde du haut est plus aiguë que sa suivante contrairement à l'immense majorité des luths, c’est un accordage «réentrant» (comme ceux du Cistre, du Charango, du Cuatro, du Oud ou du Théorbe).

C’est un «open tuning» donnant un accord de sol majeur parfait. Le Banjo ténor est accordé en do2, sol2, si2, ré3, l’Alto en Do, Sol, Ré, La.

Variantes : Le Banjo «ténor» qui ne comporte que quatre cordes, dérive du Plectrum Banjo, lui-même dérivé du modèle à 5 cordes. Il comporte seulement 19 frettes.

Le Banjo alto comporte lui, seulement 17 frettes.

Ce long manche a fasciné d’autres joueurs d’instruments à cordes,. comme , la Mandoline, la Guitare ou le Ukulélé. Tant et si bien que lorsque le banjo est devenu très à la mode, sont nés des instruments hybrides, tel la Banjoline, la Banjo-guitare,: et le Banjolele.

Ces derniers ont permis aux musiciens jouant de ces instruments, de profiter de la vague «banjo» sans devoir ré-apprendre un nouveau mode de fonctionnement de la main gauche (propre au banjo).

Fabrication : Sa caisse de résonance est un cadre circulaire en bois ou en métal sur lequel est tendue (comme sur un tambour), une membrane à l’origine en parchemin, ou en peau animale et maintenant, en matière synthétique, souvent transparente.

Le fond peut être «open back», ou comporter un résonateur métallique, pour amplifier le son (Bluegrass), ou comporter un «tone ring» en bronze (comme les cloches !).

Son long manche, sans frettes à l'origine, en comporte maintenant vingt deux.

Il a quatre ou cinq cordes (voir six) en métal (mais quelque fois en nylon ou boyaux), qui produisent un son très particulier, plutôt dans les aigus.

Les quatre mécaniques de tension des cordes, en haut du manche sont à frictions ou à roues, et une cinquième se situe sur le dessus du manche, au niveau de la dix-huitième frettes (en montant). Elle tend la chanterelle, particularité du Banjo, qui possède une corde aiguë en dessus de la dernière corde grave.

Production :

La fabrication du Banjo est industrialisée depuis 1830, De nos jours, de très grandes marques en produisent : Deering, Gibson, Stelling, Sullivan, mais aussi : Tennessee, Morgan&Monroe, Gold, Washburn, Herley, Benton, Alabama, Cort...

Il y a aussi pas mal de fabrication artisanale.

Prise de son : On peut utiliser un microphone placé devant, comme pour d’autres instrument à cordes acoustiques, comme un U87/U67 (Neumann), un SM57 (Shure) ou un micro à condensateur AKG C 416.

Il faut diriger le micro en direction de la partie située entre le début du manche, et le devant de la main droite (pour les droitiers), pratiquement le centre de la caisse.

Une distance entre vingt et trente cm, permet un bon compromis entre niveau et bruit mécanique.

On peut y intégrer un capteur interne type «McIntire BF-60 accoustic feather banjo pickup» ou «Fishman rare earth banjo pickup» ou «Schatten Banjo Pickup BJ-02 Std».

Il existe aussi des Banjos « électriques » : type «Blue star» ou «Nechville».

Références :

Un livre : The Banjo in American Popular Culture (Linn, Karen 1994)

Une newsletter Banjo newsletter, et un forum : Forum Banjo Free



Aujourd’hui, nous allons voir un instrument très controversé et décrié durant ses débuts dans notre musique préférée : la Batterie !

Quand je dis un instrument, je devrais dire plutôt, un ensemble d’instruments à percussion

La Batterie (part 1)

Préambule :

Tout au long de son histoire, la country music a absorbé et intégré des usages venant d’autres styles de musique. De même, depuis ses origines simplistes, elle a employé toute sorte d’instruments. Ils ont été intégrés au fur et à mesure de leurs créations ou emprunté à d’autres styles musicaux, du Dulcimer à la Pedal Steel, mais pas forcément sans mal !

Histoire :

Les instruments de percussions existent depuis bien longtemps, dans beaucoup de styles de musique, classique ou militaire, mais souvent séparément jusqu’en 1900, période, où ils commencèrent à être regroupés, notamment pour le Jazz.

Cela se composait, au début de :

Une grosse caisse (Bass Drum), venant d’Europe XVIIeme siècle

Une caisse claire (Snare Drum), venant aussi d’Europe XVIIIeme siècle

Une cymbale, venant d’orient, on en a retrouvé datant de 3000 ans avant JC.

Puis on y adjoint :

Des Toms, issus des tambours africains et Amérindiens

Une Pédale Charleston (Charley ou Hit Hat), d’origine romaine (Scabellum)

La Batterie moderne était née !

Les premières utilisations d’une Batterie, en country music, à

l’instar du jazz, remontent aux années 1935/1940. Le premier

groupe à l’utiliser en 1935, fut sans doute celui de Bob Wills, « fiddler » émérite.

Grand innovateur, Bob est la figure emblématique du « Western Swing », il fut un des premiers à incorporer aussi une guitare électrifiée en 1938 dans sa formation, les « Texas Playboys ».

La country music, à cette époque est encore très acoustique, les instruments à cordes utilisés alors, n’ont pas une grosse puissance sonore. Les manufacturiers, les fabricants, développent des trésors d’ingéniosité

pour les amplifier naturellement : caisse de résonance, résonateur métallique, ouïes, nouveaux matériaux de fabrication...

La batterie, elle, composée de « tambours » ou d’instruments métalliques, dégage une très forte puissance sonore !

Pour cette raison, la plupart des formations de country, de l’époque, ne veulent pas l’utiliser, car elle couvre les autres instruments ; elle est considérée comme « impure » !

Par exemple, dans les années 1940, les batteurs étaient interdits de scène au Grand Ole Opry ! Dans le sud, au Louisiana Hayride, ils ne purent sortir des coulisses avant 1956. Mais dès les années 1960, beaucoup de groupes eurent finalement une batterie.

Maintenant, énormément de styles de musique utilisent la Batterie, et son évolution ultime, fut, il y a quelques décennies, la batterie électronique, dans laquelle, les instruments sont remplacés par des « Pads » recouvert de caoutchouc, sur lesquels on frappe de la même manière que sur les versions acoustiques.

Intégration :

La solution pour obtenir une puissance de son moins forte, est de jouer avec des balais au lieu de baguettes.

Suivant la configuration de la salle et de la scène, nombre de groupes utilisent un paravent en plexiglas, de la dimension de la batterie, et situé juste devant, afin de diminuer les ondes sonores venant directement de la batterie.

Certains groupes ou artistes, n’utilisent que certains instruments de percussions, comme Junior Brown, par exemple, qui fait une bonne partie de ces scènes avec seulement une caisse claire.

Souvent, donc, pour de bonne ou mauvaise raison, la batterie est reléguée à l’arrière de la scène, ce qui fait que l’on ne voit plus beaucoup le batteur ! Pour remédier à ce fait, on place souvent un praticable sous la batterie, afin de la rehausser, pour enfin voir l’instrumentiste.

La Batterie et la Guitare Basse, font partie toutes deux de la section rythmique d’un groupe.

Composition :

La configuration classique, actuelle, en country, et dans pas mal d’autres genres musicaux proches, comme le rock, est :

Une Grosse Caisse (au centre), une Caisse

Claire (centre gauche), une Pédale

Charleston (à l’extrême gauche), deux ou trois Toms, aigu (alto) et médium (au- dessus de la grosse caisse) et un bass (à droite de la Grosse Caisse et sur un trépied), et deux Cymbales, une « Crash » à droite, et une « Ride » à gauche.

D’autres percussions peuvent y être adjointes : Cloches, Tubular Bells, Woodblocks, Washboard, Cymbales (Splash, China), des Gongs, des Tambourins (sur pieds ou fixés sur la Charley)...

Il existe même des configurations avec une deuxième Grosse Caisse voir une deuxième Caisse Claire, avec plus de Toms ou de Cymbales. On trouve maintenant des supports métalliques, en forme de barrières tubulaires cylindriques, sur lesquels on peut fixer tous les différents composants. Mais, on en arrive parfois à de monstrueux assemblages !

Chaque batteur a sa disposition tous ces instruments, et peut se constituer « Sa Batterie ».

Vous retrouverez la Batterie dans les prochains numéros du CWB, nous y verrons la fabrication de chaque élément, la façon de jouer, les fabricants, la prise de son...